Le droit de visite ça se prépare !

Publié le : 17 juillet 2024

Comprendre et rétablir un lien parent enfant ou grand-parent petits enfants après une séparation est une situation complexe qui demande de la patience, de l’empathie et une approche adaptée.

Voici quelques pistes à adopter qui seront utiles pour vous aider à faciliter les visites :

Pour le parent en droit de visite (DV) :

Communiquez ouvertement et positivement : Évitez de parler en mal de l’autre parent devant l’enfant. Concentrez-vous sur les moments positifs passés et futurs avec votre fille ou fils. Votre visite vous appartient à vous et votre enfant. Laissez vos problèmes « dehors » pensez à votre enfant d’abord.
Respectez les décisions du parent hébergeant : Même si cela est difficile, il est important de montrer du respect pour les décisions de l’autre parent concernant la garde et les visites. Cela créera un climat de confiance et favorisera une meilleure collaboration.
Proposez des activités agréables : Votre enfant a envie de jouer. Organisez des activités que votre enfant aime afin de créer des souvenirs positifs et renforcer votre lien.
Être présent et à l’écoute : Montrez à votre enfant que vous êtes là, ici, pour lui, qu’il peut compter sur vous et que vous vous intéressez à sa vie, ses amis, ses soucis, sa scolarité…
Faites preuve de flexibilité : Adaptez-vous aux changements dans la vie de votre enfant et montrez-vous prêt à faire des compromis.
Ne forcez pas la relation : La reconstruction d’un lien prend du temps. Ne vous découragez pas si les progrès sont lents, voire vraiment très lents.
Sollicitez de l’aide : N’hésitez pas à demander de l’aide à un accueillant, mais aussi à l’extérieur, à un médiateur familial, un thérapeute ou un proche de confiance.

Pour le parent hébergeant :

Favorisez le lien parent non hébergeant-enfant : Même si la situation est complexe et tendue entre vous et votre ex-conjoint(e), en tant que père ou mère, il est important de favoriser d’abord et avant-tout le lien entre votre enfant et son autre parent. C’est très bénéfique pour le développement de l’enfant. N’oubliez pas que ce n’est pas à l’enfant de décider, mais que c’est à vous en tant que parent de prendre vos responsabilités et non de les faire porter par votre enfant.
Évitez de manipuler l’enfant : Ne mettez pas votre enfant en position de choisir entre sa mère et son père (conflit de loyauté). Ne transformez pas non plus votre enfant en un messager qui le mettrait en difficulté ou souffrance.
Communiquez ouvertement et respectueusement : Essayez de trouver des terrains d’entente pour le bien-être de votre enfant.
Faites preuve de compréhension : Mettez-vous à la place de l’autre parent et essayez de comprendre les difficultés qu’il rencontre lui-même.

Conseils généraux :

Placez toujours l’intérêt de l’enfant au centre : Toutes les décisions prises en tant que parents doivent avoir pour objectif le bien-être de votre enfant.
Faites preuve d’empathie : Essayez de comprendre les émotions et les besoins de chacun, tentez de vous mettre à la place de ce que l’autre est entrain de vivre.
Soyez patient : La reconstruction d’une relation prend du temps. En étant facilitateur de la relation, vous déchargez votre enfant d’une anxiété.
Sollicitez de l’aide à des professionnels : Nous ne le répéterons jamais assez : Ne négligez pas l’idée d’avoir recours à un médiateur familial ou un thérapeute. Ils pourront vous aider à trouver des solutions et à améliorer la communication entre vous pour le bénéfice de l’enfant. Il existe de nombreuses associations appartenant au réseau REAAP qui proposent des conseils et des accompagnements aux familles en situation de séparation. Notamment des consultations axées sur un soutien à la parentalité financée en partie par la CAF.
Demandez des entretiens individuels pour faire le point : mais aussi des entretiens séparés avec un thérapeute ou un professionnel pourraient aider chacun à exprimer ses besoins et ses préoccupations.
Écrivez un mot, une lettre : Si le dialogue direct est trop difficile, vous pouvez tenter une communication écrite, ça peut être un moyen aussi pour exprimer ses sentiments et ses propositions.

Flexibilité :

Augmentation progressive des temps de visite : Si les visites se passent bien, il pourrait être envisagé ensemble d’augmenter progressivement leur durée.
Varier des activités : Proposer des activités variées et adaptées à l’âge de l’enfant peut rendre les visites plus agréables et renforcer le lien. Préparer une de vos spécialités culinaires, faire de la cuisine avec votre enfant (il y a ce qu’il faut sur place, vous n’avez plus qu’à apporter les ingrédients), apporter des jeux créatifs (maquillage, jeux de construction, légo, pâte à sel, pâte fimo, puzzle, jeux de rôles, chasse aux trésors, escape game…). Allez faire un tour sur internet pour trouver des idées de jeux avec votre enfant. Demandez à une IA si vous êtes familier avec cette technologie, elle vous donnera quelques idées si vous expliquez ce qu’aime votre fils ou votre fille !

Présence du tiers :

Évaluation régulière : Il faut faire un point régulièrement sur la nécessité de maintenir la présence d’un tiers. Lorsque la situation s’améliore, il est envisagé de réduire petit à petit sa présence. Parfois cela se fait ‘naturellement’. L’objectif visé dans l’exercice des droits de visite est une évolution positive des relations parent enfant et que la présence constante d’un tiers devienne inutile et, qu’ensuite, on puisse se passer de l’espace rencontre.
Choix du tiers : Si la présence d’un tiers est maintenue, il est important de choisir une personne neutre et bienveillante, qui favorise l’interaction entre le parent en droit de visite et son enfant.

Conseils supplémentaires :

Documentez les visites : Tenir un journal des visites peut (parents et enfants) vous être utile pour réfléchir à l’évolution de la relation, à ce que vous souhaitez vraiment en tant que père, mère. Ces réflexions peuvent vous aider pour construire d’éventuelles demandes de modification des modalités de garde.
À propos du soutien de votre entourage : Parler de ses difficultés à des amis, à la famille ou à un groupe de soutien peut être apaisant et vous apporter de nouvelles perspectives, mais ils peuvent être aussi parfois de mauvais conseils en fonction des préjugés de chacun. Prenez du recul sur ce que vous entendez.
Gardez espoir : Une longue expérience nous faire dire que chaque situation peut évoluer positivement avec du temps et de la persévérance. Ce changement arrive parfois soudainement, là où on ne l’attendait pas !

Il est important de rappeler à chaque fois que votre situation est unique, évitez de vous comparer aux autres. Ce qui fonctionne pour une famille ne fonctionnera pas forcément pour une autre. Il est essentiel de trouver des solutions adaptées à votre propre contexte, en privilégiant toujours le bien-être de l’enfant.